Vous êtes atteint.e de calculs rénaux ? Vous êtes au bon endroit ! Voici une petite ville créée pour vous, pour vous permettre
d’accéder à du contenu varié allant des protocoles de collecte des urines des 24 heures au replay des journées organisées par
le CRMR CaP du CHU de Nantes.
Cliquez sur les éléments de la ville pour découvrir son contenu !
5 à 10 % de la population est concernée par les calculs rénaux (également appelés « lithiases »). La plupart des causes sont bénignes, mais parfois récidivantes (50 % des patients ont au moins un deuxième épisode au cours de leur vie).
Les calculs rénaux peuvent ne provoquer aucun symptôme et être découverts lors d’une imagerie faite pour autre chose ou bien être révélés par une violente douleur d’un seul côté du ventre/dos, qui est appelée colique néphrétique.
Tous les patients atteints de calculs rénaux doivent avoir un bilan biologique (sang et urine) dédié. Une consultation avec un urologue ou un néphrologue est recommandée pour évaluer les facteurs de risque des calculs, limiter les récidives et diagnostiquer une éventuelle pathologie sous-jacente pourvoyeuse de calculs rénaux (par exemple une hyperparathyroïdie primaire ou une cause génétique).
Si les calculs sont gros ou douloureux, c’est l’urologue qui décidera de l’indication d’une chirurgie et la réalisera ensuite, selon le degré d’urgence.
Vous trouverez ici différents documents écrits ou vidéos concernant les calculs rénaux
Vous trouverez dans cette section des documents pour vous aider à réaliser correctement vos examens biologiques de suivi
Les personnes avec des calculs rénaux ne mangent pas moins bien que les autres (ou en tout cas, pas forcément !) ! Il existe de nombreux facteurs génétiques ou des pathologies à risque qui vont favoriser les calculs rénaux
Néanmoins, votre régime alimentaire fait partie intégrante de la prise en charge de vos calculs rénaux.
Retrouvez dans cette section les grands principes diététiques selon la cause de vos calculs.
Dans tous les cas, une bonne hydratation est nécessaire. Elle permet de diminuer la cristallisation dans les urines. Un objectif de 2 litres d’urine sur 24 heures et d’avoir les urines claires sur l’ensemble du nycthémère (jour et nuit) est souhaité. Selon l’évolutivité de vos calculs et la cause sous jacente, il faudra peut être viser un volume d’urine bien supérieur.
Votre équipe médicale peut évaluer certains aspects de votre régime alimentaire sur votre recueil urinaire des 24 heures.
Votre prise en charge diététique doit être personnalisée au type de calculs rénaux, à leur évolutivité (nombre de crises de colique néphrétique, évolution sur l’imagerie, nombre de chirurgies urologiques…).
Consultez votre équipe médicale pour adapter ces mesures à votre cas particulier.
Dans tous les cas, il est essentiel de corriger les facteurs diététiques. Certains traitements peuvent être proposés selon le type de calcul rénal.
Dans les principaux traitements, on notera les diurétiques thiazidiques, éventuellement associés à un deuxième diurétique dit « épargneur de potassium » (par exemple l’association hydrochlorothiazide et amiloride). Ces deux traitements sont indiqués en cas d’hypercalciurie (excès de calcium dans l’urine) car ils aident à rattraper le calcium dans l’urine et diminuent ainsi le risque de calculs liés au calcium, tout en améliorant l’état osseux en cas d’os fragile associé.
Dans les compléments alimentaires, on citera le citrate de potassium. Ce traitement administré selon plusieurs modalités (dilué dans l’eau de boisson, en comprimés non remboursés) a deux actions. Il inhibe la cristallisation en agissant comme un bouclier entourant le calcium et l’empêchant ainsi de se fixer à du phosphate ou de l’oxalate. Sa deuxième action est qu’il alcalinise les urines (c’est-à-dire qu’il évite qu’elles soient acides). Cet effet est particulièrement recherché pour les calculs rénaux sensibles au pH urinaire (acide urique et cystine). Le citrate de potassium est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère avec hyperkaliémie (car il contient du potassium).
Les autres compléments alimentaires (naturopathie) n’ont pas été étudiés dans la lithiase rénale et peuvent même être délétères. Par exemple, la vitamine C prise en parapharmacie se transforme en oxalate, ce qui peut favoriser les calculs (alors qu’à l’inverse celle des fruits est associée à du citrate un « anti-calcul » et est recommandée).
Une colique néphrétique est une douleur le plus souvent brutale, intense, unilatérale, au niveau abdominal (au niveau du flanc et descendant vers les organes génitaux classiquement). Il peut y avoir du sang dans l’urine, visible (urines rosées) ou invisible (dépisté par une bandelette urinaire). La douleur est telle qu’il peut y avoir des nausées et vomissements, et qu’il peut être difficile de distinguer la colique néphrétique d’une autre cause de douleur abdominale aigüe (appendicite…).
En cas de colique néphrétique, contactez une équipe médicale selon votre lieu de résidence, ou directement votre urologue référent si la douleur est typique.
Les signes de gravité justifiant d’un avis médical URGENT sont : la fièvre (qui peut indiquer une infection du rein, nommée « pyélonéphrite »), un contexte de grossesse, une absence d’émission d’urines depuis plusieurs heures. Les patients qui n’ont qu’un seul rein (ou un seul qui fonctionne) doivent également consulter en urgence, car si leur unique rein qui fonctionne est bloqué par une calcul, il peut y avoir une insuffisance rénale aigue rapide.
En cas de colique néphrétique, il est recommandé de limiter ses boissons pour ne pas augmenter le volume d’urine, car le calcul bouche les voies urinaires et met le rein en tension.
L’Association LUNNE est une association loi 1901, composée de praticiens spécialistes de la lithiase rénale (néphrologues, urologues, diététiciens) et de patients experts.
Leur action : Prévenir la lithiase urinaire pour protéger le rein !
De nombreuses équipes, telles que celle du centre CALiPSO cherchent à mieux comprendre les causes de calculs rénaux et comment limiter leur apparition.
De nouveaux traitements et un meilleur dépistage et orientation des patients sont à l’étude. Ce site n’a pas pour vocation de lister toutes les recherches actuelles ! Mais en cas d’évènement scientifique important, vous pouvez le retrouver dans la rubrique « Événements » ou sur notre fil Linkedin.
Avoir des calculs rénaux peut impacter votre quotidien, en particulier en cas de colique néphrétique brutale. Si ces évènements restent peu fréquents, il est difficile de les prévoir et ils peuvent conduire à des arrêts de travail.
Si ces arrêts de travail sont fréquents pour vous, pensez à vérifier avec votre médecin si vos calculs rénaux peuvent être pris en charge dans le cadre d’une affection longue durée (ALD), qui peut parfois permettre une meilleure prise en charge des jours de carence. C’est par exemple le cas si vos calculs sont d’origine génétique.
Dans la lithiase rénale, l’activité physique est non seulement possible, mais recommandée, en particulier pour ses bénéfices sur la santé physique et psychique. Elle peut être difficile à maintenir en cas de douleurs récurrentes ou de fatigue liée aux coliques néphrétiques ou aux traitements.
Comme la prise en charge diététique, l’activité physique joue un rôle important dans la prévention de la maladie lithiasique rénale. Elle favorise l’équilibre métabolique et peut contribuer à réduire les facteurs de risque associés à la formation des calculs (surpoids, sédentarité, insulinorésistance).
Pendant toute activité physique, il est essentiel de bien s’hydrater, avant, pendant et après l’effort, afin de maintenir un volume urinaire suffisant. Une règle simple : vos urines doivent rester claires et abondantes, signe d’une bonne dilution des composés qui pourraient former des calculs.
L’éducation thérapeutique a pour objectif d’améliorer la qualité de vie. Plusieurs centres en France proposent de l’éducation thérapeutique pour leurs patients atteints de calculs rénaux.
De l’éducation thérapeutique sera idéalement proposée par le Centre CALiPSO dans les années à venir.
Dans cette attente, surveillez nos journées patients (voir nos pages « Évènements ») et n’hésitez pas à aller consulter notre vidéos sur notre chaîne Youtube @centrecalipso.
Les calculs rénaux sont parfois considérés comme une pathologie « bénigne », car fréquente et non mortelle. Pourtant, leur impact sur le quotidien peut être important, notamment lorsqu’ils se répètent. Les douleurs aiguës intenses, les hospitalisations à répétition, l’anticipation anxieuse de nouvelles crises ou encore les régimes contraignants peuvent retentir sur le moral.
Chez certains patients, cela peut entraîner un sentiment d’incompréhension ou de solitude, surtout lorsque les examens reviennent « normaux », alors que la peur d’un nouvel épisode douloureux reste présente. Le stress, les troubles du sommeil ou les troubles de l’humeur (irritabilité, fatigue morale, symptômes dépressifs) sont possibles.
Il est donc important de ne pas négliger cet aspect psychologique. En parler à votre médecin traitant ou à un.e psychologue peut faire partie intégrante de votre prise en charge. De même, repérer et traiter les troubles du sommeil, fréquents chez les patients anxieux ou douloureux chroniques, peut améliorer le bien-être général et la qualité de vie.
Les voyages ne sont pas contre-indiqués lorsqu’on souffre de calculs rénaux. Ils sont même bénéfiques pour le moral !
Néanmoins, certaines précautions sont essentielles, car un déplacement prolongé, un changement d’alimentation ou une hydratation insuffisante peuvent favoriser la survenue d’une colique néphrétique, parfois brutale et douloureuse.
Avant de partir, il est utile de se poser ces questions :
1- Ai-je avec moi les principales informations médicales me concernant ?
(type de calcul, traitements en cours, examens récents)
2- Selon l’évolutivité de mes calculs, faut-il envisager de faire une imagerie de suivi avant ?
(pas la veille du départ bien sûr… ! mais peut être utile quelques mois avant le départ pour voir où on en est et consulter un urologue pour évaluer le risque de colique néphrétique selon les résultats)
3- Est-ce que mon régime alimentaire va être significativement modifié pendant les vacances ?
(alimentation plus salée, moins riche en fruits et légumes, plus de plats industriels ou riches en protéines)
4- Ai-je prévu une hydratation suffisante, mes traitements habituels et une ordonnance de secours si besoin ?
(antalgiques, alpha-bloquants ou autres selon avis médical)
En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à votre néphrologue/urologue avant le départ, notamment pour les voyages dans des zones isolées ou à l’étranger.
Retrouvez ici les pages où sont diffusées nos principales nouveautés
La prise en charge médicale des calculs rénaux aborde rarement la question de la sexualité, pourtant elle peut être affectée. Douleurs persistantes, appréhension des crises… tout cela peut avoir un retentissement sur le désir, le confort ou la confiance en soi, pour le ou la patient(e) comme pour le ou la partenaire.
Ces difficultés sont légitimes et fréquentes, même si elles sont peu souvent exprimées. Vous trouverez ici des ressources vidéos pour vous accompagner sur ce sujet. N’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé de confiance ou à votre équipe médicale : la qualité de vie comprend aussi la vie intime.
Certaines régions de France disposent de peu de ressources spécialisées pour la prise en charge des patients atteints de calculs rénaux complexes ou récidivants. Pour y remédier, notre projet « Tu m’prêtes ton spé » permet à un médecin expert en lithiase rénale du centre CALiPSO de se déplacer dans un centre pour partager son expertise.
Concrètement, cela se traduit par des consultations conjointes réunissant le médecin référent, le patient et le spécialiste de la lithiase, afin d’optimiser la prise en charge et le suivi. Le médecin expert propose également une visioconférence ou une conférence sur place, à destination des professionnels de santé locaux, pour transmettre les bonnes pratiques diagnostiques, diététiques et thérapeutiques.
Ce projet vise aussi à renforcer le lien entre les patients, afin de mieux les informer et de rompre l’isolement parfois ressenti face à cette pathologie chronique.
Grâce à un mécénat de la Fondation Groupama pour la Santé et de Groupama Loire Bretagne, l’établissement d’accueil n’aura aucun frais à engager pour bénéficier de ce dispositif.
N’hésitez pas à en discuter avec votre professionnel de santé et de lui dire de nous contacter !
Éléments à venir
© Centre Calipso – Design : Studio Golden Hour – 2025
